mardi 23 janvier 2007

Déficit budgétaire, prix de baril et énergies nouvelles en Tunisie

Le vendredi 19 janvier 2007, j'été invité au Monastir, ville côtière à 162 km de Tunis, pour donner une modeste conférence sur la nouvelle économie et la loi de finances 2007.

L'assistance n'été pas vraiment la foule, mais y avait quand même du monde et j'été agréablement surpris par la nature des questions posées par la présence à la suite de l'intervention.

1ère question posée, la régression du prix du baril aura-t-elle une influence positive sur le déficit budgétaire ?

Réponse : l'équilibre budgétaire tunisien suppose que le prix de baril soit à hauteur de 44 dollar (US). Tout dollar ajouté à ce prix équivaut à une rallonge budgétaire de 32 milles dinars. Le gouvernement Tunisien a préparé le budget 2007 sur une supposition que le prix sera à hauteur de 70 dollars. Si le prix, actuellement à 50, continue de baisser, il est certain que nos prévisions donneront un excédant qui allègera la charge budgétaire.

2ème question: allons nous vers la suppression définitive du taux de 29% de tva et quel serait le taux appliqué dans les années à venir?

Réponse : La TVA est une option fiscale parmi d'autres. Il se peut qu'un jour nous abandonnerons un tel système. Le Président de la république avait ordonné des années auparavant, une étude pour reformer le système fiscal tunisien. On attend l'achèvement de cette étude avec impatience. La loi de finances 2007 a été présentée cette année comme la loi de la continuité de la réforme et de la conciliation fiscale. Je pense que nos obligations vis-à-vis de l'OMC et L'Union Européenne feront que nous accélérons la recherche d'un autre système fiscal adéquat et allégé. Quand le payement de l'impôt sera vu par le contribuable comme un droit et une obligation nationale, on franchira un pas colossal vers un meilleur système.

3ème question : quelle politique de la Tunisie en matière d'énergie ?

Réponse : c'est la politique de la recherche de nouvelles sources d'énergie. L'exploration des gisements du pétrole va continuer, mais l'effort est déjà orienté vers 3 autres sources principales. D'abord, immédiatement, un effort considérable est fait pour encourager l'utilisation du gaz naturel, surtout en matière de transport. Le secteur du transport s'octroi à lui seul la part du 1/3 de la consommation nationale. En 2007, il sera question d'entamer de nouvelles expériences en matière de transport collectif urbain des voyageurs par les bus de STT. Ensuite, un excellent travail de recherche se fait dans nos unités de recherche scientifique pour alléger le cout lié à l'exploitation de l'énergie solaire. C'est un domaine qui va certainement offrir de meilleures alternatives dans ce secteur. Enfin, et grâce à l'aide et l'encouragement de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, nous sommes entrain de se préparer à accueillir l'énergie atomique comme la nouvelle source d'énergie nationale. Le Président de la république a présidé un CM sur ce sujet et c'est la STEG qui a été chargée de s'en occuper.

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