vendredi 14 octobre 2011

Memory : La 1ère séance de l’ANC de 1956

En application du décret beylical du 29/12/1955 instituant l’ANC, le dimanche 8/4/1956 à 12 :30, s’est tenue la 1ère séance de l’ANC nouvellement élue.

Après inauguration par le Bey (Med Lamine Becha) et rappel du texte du décret sus mentionné par le ministre de la justice (Kadhem ben Achour), un bureau temporaire s’est mis en place composé de l’élu le plus âgé (Mohamed Chnik), en tant que président de la séance, et des deux élus les plus jeunes (Ahmed ben salah et Ahmed Mestiri).

Le Bey Quitta la séance accompagné du 1er ministre (Taher ben Ammar) juste après un petit mot prononcé par le président de la séance.

Ensuite, l’ANC a procédé à élire son président et ne s’est présenté à ce poste que Habib Bourguiba, élu à l’unanimité.

Après que le bureau céda sa place au nouveau président élu, Habib Bourguiba a prononcé un court (relativement) discours dans lequel il a annoncé quelques idées dont voici les plus importantes :

- Le devoir d’éviter à la nation les polémiques et les débats théoriques pour préserver son unité et permettre d’avoir une Constitution dans les meilleurs délais ;

- Chaque élu est le représentant de toute la nation et non d’une région, d’un parti ou d’un groupe d’intérêts ;

- La Tunisie fait partie du monde Arabo-musulman, mais elle appartient aussi à un environnement de modernité et du progrès ;

- Le pouvoir appartient au peuple et il est nécessaire de veiller au principe de la séparation des pouvoirs pour éviter l’abus ;

- Liberté d’opinion et de croyance sont des principes fondamentaux de la future Tunisie.

Par la suite, l’ANC procéda à l’élection d’un bureau composé de 5 vices présidents (Ahmed ben Salah, Ferjani bel haj Ammar, Taieb Mhiri, Ahmed Tlili et Abdallah Farhat) et 6 questeurs.

Deux commissions ont été crées : une chargé de vérifier la validité des élections, l’autre pour préparer le règlement interne.

Ce qui est important à signaler durant cette séance ce sont ces annonces des principes qui ont été insérés par la suite dans la Constitution de 1956.

Coté procédure parlementaire, il faut signaler la technique par la quelle on a placé les 98 élus dans la plénière et qui a consisté en un tirage au sort par des billets numérotés de 1 à 98. Cette serait-elle suivie prochainement ?



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