mardi 10 janvier 2012

La « guerre » à propos de la Présidence du Comité mixte de coordination et de rédaction de la Constitution : « Ejjneza 7amia Welmit Far »!!!

Je ne pensais pas que la question de l’article 111 à propos de la présidence du comité ci-dessus soulevait tant de polémiques et de discordes entre partis politiques au sein de l’ANC avant d’écouter les échanges entre Kh. Ksila (Takattol) et Atig (Nahdha) sur les ondes de Radio Mosaïque FM , aujourd’hui même.

Découvrant d’abord, ce qu’est ce comité ? Et qu’est-ce qu’il fait ?

Article 111 – Outre les Commissions permanentes constituantes, il est crée un comité mixte de coordination et de rédaction composé de :

- Le Rapporteur général de la Constitution: Président,

- Le Rapporteur général adjoint de la Constitution: Vice-Président,

- Présidents et rapporteurs des Commissions permanentes constituantes: membres

Article 113 - Le Comité mixte de coordination et de rédaction est chargée de:

- La coordination immédiate et continue des travaux des commissions permanentes Constituantes.

- Préparation du rapport général sur la Constitution dans toutes les étapes nécessitant sa soumission à la séance plénière,

- L’établissement de la version définitive du projet de la Constitution en conformité avec les résolutions de la séance plénière et du référendum.

Pour Ksila (dont je découvre l’opinion aujourd’hui) la présidence du dit comité doit revenir à MBJ, président de l’ANC.

Pourquoi ?

Selon, lui, il est « symboliquement » insensé que MBJ, président de l’ANC, ne préside pas l’instance la plus importante de l’ANC.

Pour Mr Atig, si la Nahdha ne veut pas cautionner (pour le moment) MBJ à la tête du dit comité c’est pour la simple et unique raison que cette question ne peut pas entrer dans le « calcul » de l’alliance gouvernementale.

En écoutant l’un et l’autre, je ne reviens pas.

Présider l’ANC n’est-il pas en soi un privilège symbolique et historique ?

Y-a-t-il une instance aussi importante et aussi suprême que l’ANC  et sa plénière ?

Doit-on oublier que MBJ préside aussi le Bureau et la conférence des présidents deux instances de haute importance dans la gestion de l’ANC ?

Sincèrement, je ne peux cautionner un tel raisonnement.

Dans le même sens, je trouve que les répliques de Mr Atig partent d’une vision très étroite des choses et ne laissent présager aucun sens rationnel de la question que doit avoir une aussi délicate mission : la rédaction de la Constitution.

Ce comité a une mission de coordination, mais surtout une tache technique : la rédaction de la Constitution.

Fallait-il penser à dépasser le critère politique et choisir des élus dont la compétence juridique et linguistique ne faisait aucun défaut ?

Ce comité ne peut être composé que d’excellents juristes et d’excellents connaisseurs de la langue arabe (et pourquoi pas aussi française) afin de trouver un meilleur équilibre entre un sens fort des mots et un choix juridiquement correcte des vocabulaires.

Il doit être aussi épaulé et assisté par les meilleures compétences administratives (juristes et professeurs de langue arabe) de l’ANC.

Si les partis politiques de l’ANC pensent à la formation du dit Comité en fonction des choix et des considérations partisanes et politiques, ils auront raté l’unique occasion de se hisser à la hauteur de la tache historique pour la quelle ils prétendent être élus. Du Grand Gâchis.



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