vendredi 22 février 2013

Ali Larayedh…et après ?

L’ère Hamadi jebali est révolue, c’est du passé. Mais le présent sera encore long et l’avenir encore incertain.

Ali Larayedh aura 15 jours (au maximum) pour présenter un gouvernement…la Tunisie devra attendre encore…des négociations…qui pourront s’éterniser.

Dans tous les cas, Ali Larayedh devra s’assurer une majorité absolue à l’ANC avant d’aller au palais de Carthage déposer le « dossier de formation du Gouvernement ».

Arithmétiquement, le nombre de 109 élus n’est pas difficile à atteindre. 89 élus Nahdha, au moins 8 élus CPR, 6-7 Takattol, et 6 du groupe Liberté et dignité pourront facilement constituer un minimum de 109-115 élus assurant la « confiance ».

Peu importe ce que va proposer A.L aux partis qui vont lui assurer leur confiance à l’ANC, on se demande si on sortira de la Crise ?

La réponse « Oui » sera un équivalent de « miracle ».

Dans tous les cas, du coté de l’ANC, on souffrira davantage sur 2 plans :

Du coté des groupes parlementaires, le risque de voir des groupes disparaitre est plus que probable avec des défections très attendues de plusieurs élus. Si ces défections toucheront encore le CPR et Takattol, la crise touchera davantage un autre niveau : La Constitution.

Du coté du processus « Constituant », Ali Larayedh n’y pourra rien faire. Au contraire, si la Troïka actuelle perd encore d’homogénéité « la Constitution » sera encore plus « pathologique » car l’effort de l’améliorer (et dont tout le monde en est aujourd’hui conscient) ne sera plus partagé par tout le monde.

Plus grave encore, le texte électoral que l’ANC devra préparer sera l’étape où on se rendra compte que (et peut être tardivement) que nous avons mis déjà un pied dans le vide.

Ca fait des mois que tout le monde a essayé de chercher la crise du coté de la Kasbah…

L’histoire prouvera qu’on a mal vu…et que c’est aux environs de Bardo que les maux résidaient.

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