samedi 30 mai 2015

Entre ARP et HAICA : La démocratie, un point commun

Certains se demandent quels rapports entre l’ARP et la HAICA ?
Certains n’arrivent pas à se débarrasser de cette image figée de la HAICA en tant qu’instance modératrice du paysage audiovisuel.
D’autres ne voient en l’ARP qu’une instance qui va élire la future instance constitutionnelle de la communication audiovisuelle.
Des idées figées et immobiles qui ne répondent pas à l’esprit de la Constitution et de l’histoire des institutions.
L’histoire de la Vision « audiovisuelle » n’a commencé ni avec la HAICA ni avec la nouvelle Constitution. C’est en 1996 que le débat a atteint son top. La corrélation entre secteur de diffusion et secteur de production a été mise en relief.
Une conviction s’est dégagée à cette époque que l’audiovisuel tunisien ne peut se développer qu’avec une production de « fiction » assez respectable. Pour avoir un bon « audiovisuel » il faut avoir une bonne production « fiction », tant en en contenu (scénario) qu’en la forme (image). Ceci implique un impératif passage au numérique et un encouragement soutenu des scénaristes.
La distribution des rôles (diffusion et production) devenait, dès lors, impérative et une restructuration de l’ERTT s’imposait, autant que pour l’office de télédiffusion.
Ces œuvres ont été entamées depuis 1997.
Personne ne peut aujourd’hui douter du développement qu’a connu la fiction tunisienne depuis des années.
Personne ne peut ignorer aujourd’hui, les difficultés que rencontre ce secteur de la production audiovisuelle.
Personne, non plus, ne peut ignorer le progrès de notre audiovisuel en direction de la variété des idées et des opinions impliquant un niveau respectable de libre accès à l’information.
Preuve à l’appui, nos chaines TV et Radios sont au top de l’audimat reléguant les chaines étrangères au second plan.
Excellent.
Mais pas suffisant.
La modération ne fait pas la fleur du printemps.
La HAICA doit se projeter dans cet esprit de l’article 127 de la Constitution en dépassant le rôle de modération que lui impose les termes du décret-loi 116 et en se présentant comme d’ore et déjà une instance garantissant le développement du secteur audiovisuel tout en lui assurant un caractère multipartite et Impartial.
L’ARP doit aussi se mettre en locomotive de la démocratie. C’est elle sa vraie clé et sa parfaite manifestation.
Ainsi, l’ARP ne peut méconnaître son devoir de mettre en œuvre les termes du 1er paragraphe de l’article 125 de la Constitution en appuyant les instances constitutionnelles indépendantes dans leur 1er devoir : Promouvoir la démocratie. Et la 1ère institution à devoir en bénéficier, c’est la HAICA.
En fin de compte, une bonne transposition audiovisuelle de la plénière ARP sur notre audiovisuel permettrait , avec quelques addictions, une bonne réflexion des opinions de la société.
La perfection, ce n’est qu’un travail de plus que devrait faire nos mass-médias, et le tour est joué.
Notre indépendance, la vraie indépendance, dépendra de la capacité de notre système audiovisuel de rester indépendant.


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