jeudi 21 juillet 2016

Crise politique et ingéniosité de la démocratie Tunisienne

Nous avons entamé l’exercice démocratique de notre nouvelle expérience de démocratie d’assemblée le 24/11/2011.
Depuis plus de 5 ans, une élite d’hommes et femmes parlementaires et politiques tunisiens, post révolution janvier 2011, n’ont pas cessé d’apporter au droit parlementaire et à la sociologie politique comparés de nouvelles données, nouvelles manœuvres et pratiques dignes d’être étudiées dans les universités les plus prestigieuses au monde.
Nous sommes un peuple précurseur et ingénieux dans l’art de créer la règle de droit et d’apporter, par son exécution, la preuve de son contraire et de sa pathologie.
Nous avons adopté une constitution qui a détaillé au détail prêt les hypothèses d’une mise en place d’un gouvernement, mais aussi les hypothèses de sa disparition.
La crise politique actuelle nous renseigne davantage : les Tunisiens peuvent encore vous étonner dans les fines détails que certains croyaient acquis.
Encore, les « acquis » du droit ne sont plus tels au vu de ce que nous pouvons prouver au monde le plus démocratique au monde.
Passons en revue ce qui se passe :
1ère donnée : Une ARP donne confiance à un gouvernement dont tout le monde pensait que c’était sous l’emprise du 2ème paragraphe de l’art 89 de la Constitution, càd, sur proposition du parti politique qui a gagné les élections, à savoir , Nida Tounes.
2ème donnée : le gouvernement, formée suite à un vote de confiance d’une majorité parlementaire, se voit explicitement et implicitement désavoué par cette même majorité et appelé à démissionner.
3ème donnée : Cette ARP, sous impulsion de majorité conférant confiance à ce gouvernement, sollicite ce dernier à une séance plénière pour débat en pleine crise de confiance.
Que s’est-il passé ?4
Incroyable et anodin…
1er fait ; le chef du gouvernement ne s’obtempère pas à l’ARP dont il tire ses pouvoirs !! il refuse de se présenter pour cette plénière de débat !
2ème fait : il demande à cette même ARP, « à qui il a manqué du respect », un vote pour reconduction de confiance !!!
Qu’est ce qui se passe ?
L’actuel chef du Gouvernement a fait passer des messages directs et indirects le jour même où il a refusé « l’assignation » du parlement à comparaître à travers une interview télévisée.
1er message : c’est BCE (Le Président de la République) qui m’a appelé pour être chef du gouvernement. En d’autres termes, ce n’est pas le parti gagnant des élections législatives qui l’a officiellement et réellement présenté.
La logique aurait imposé à ce même chef du gouvernement, pour être en harmonie avec la réalité et le texte, de présenter sa démission car celle-ci se fait auprès du chef de l’Etat (1er paragraphe de l’art 98).
Or Habib Essid, chef du gouvernement, refuse la démission et opte pour le renouvellement de confiance comme s’il voulait retirer tout pouvoir de son « départ » à BCE. C’est autrement dit de cette manière : « Ok, C’est toi qui m’a fait venir mais tu n’auras jamais ce plaisir de me faire partir. Ça sera l’ARP d’en décider».
2ème message : Habib Essid refuse la démission car il invoque que les raisons d’une démission doivent être justifiées « personnellement ». En d’autres termes, invoquer des raisons qui n’engagent que le chef du gouvernement.
Or le Chef du gouvernement insiste sur la responsabilité collective. Il insiste sur le fait qu’il n’a aucune raison personnelle pour démissionner. S’il y a des raisons pour répudier ce « gouvernement », la faute et la responsabilité ne peuvent être que collectives.
En d’autres termes, Habib Essid nous dit : voilà, je ne suis pas le fautif, donc, je ne démissionne pas. Car si je démissionne, je vais assumer la faute des autres aussi, chose que je refuse de faire.
Mais si vous (ARP) jugez que tout ce gouvernement a failli et a échoué, ne renouvelez pas votre confiance en lui.
En d’autres termes, si l’ARP ne vote pas la confiance à un tel gouvernement, c’est qu’elle a désavoué tous les membres du gouvernement en place.
Logiquement, cette ARP ne devra plus accorder confiance à aucun membre de l’actuelle équipe gouvernementale.
Et le paradoxal dans tout ça…
Le Choix de Habib Essid implique une application du paragraphe 3 de l’article 98. Càd que le choix du futur chef du gouvernement ne passera plus par une consultation et proposition du parti qui a gagné les élections (Nida Tounes) mais par un choix du président de la République.
C’est très beau de manœuvrer…
C’est trop bête de ne pas comprendre et d’en parler…..
C’est trop dangereux de jouer…avec…



jeudi 14 juillet 2016

Genèse pathologique d’un gouvernement génétiquement altéré

Début février 2015, avant le vote de confiance au premier gouvernement, certains élus de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) ont refusé des postes ministériels. Dans les coulisses, ils ont justifié le refus par le fait que la « durée de vie » de ce gouvernement ne dépassera pas une année, voir 18 mois.
Juin 2016, 17 mois après, le gouvernement Habib Essid est en voie de disparaître.
Une disparition planifiée ?
Si on s’attarde sur certains détails qui se sont accumulés depuis 17 mois, on ne peut être que stupéfié devant les anomalies qui ont accompagné la formation du dit gouvernement, les votes de confiance de l’ARP à ses membres et son mode de fonctionnement.

Une formation contestée par la majorité !

L’article 89 de la Constitution dispose que le Président de la République charge le candidat du parti ou la coalition qui a le plus grand nombre des sièges à l’ARP.
Alors même si un parti ou une coalition reste libre de présenter son candidat faisant partie de ses siens ou non, il ne reste pas moins que les bonnes pratiques des démocraties parlementaires imposaient que le groupe majoritaire ou la coalition parlementaire majoritaire soit de facto associé et au choix des membres du gouvernement et du programme en fonction duquel le vote de confiance sera accordé.
Sur ce point, il parait que l’accord des groupes n’a pas été efficacement recherché. Pour confirmer ce constat, on verra plus loin, quelques données relatives au vote de confiance du 4 et 5 février 2015 ainsi que celui du 11/01/2016.
La logique partisane aurait dû marquer la composition du gouvernement. La réalité tunisienne en a voulu autrement. Ainsi, le parti Nida avec 86 élus, Nahdha avec 69 élus, UPL avec 16 élus et Afek avec 8 élus auraient dû avoir une présence qui concorde avec les poids respectifs des uns et des autres.
Mais à la lecture de la composition du gouvernement, on s’aperçoit du premier coup, que Nida et Nahdha n’avaient pas une représentativité logique par rapport à la représentativité de l’UPL et Afek.
Du coup, un double effet négatif : d’un côté, certains ministres ne prêtaient guerre attention au vote de confiance de l’ARP car ils pensent que leurs sièges ne sont pas tributaires des votes des élus. D’un autre côté, plusieurs élus de la majorité estiment que ce gouvernement n’est pas le leur et n’ont pas une obligation « logique » à les « supporter » par leur vote positif.

Un vote de confiance en douleur !

Une majorité parlementaire gouvernementale s’évalue en fonction de certains indicateurs de bonnes pratiques de démocratie parlementaire dont le vote de confiance en est un, et d’une importance capitale. La discipline de vote de cette majorité est un repère capital pour tout gouvernement.
Le 4 et 5 février 2015, le vote de confiance au gouvernement a enregistré 17 défections (entre « non » , « abstention » et non-participation au vote) dont 7 de Nida et 10 de Nahdha. Mais le gouvernement n’y prêtait pas attention apparemment car il pensait avoir l’appui de 162 élus, une majorité très confortable au-delà des 2/3 (145 élus).
Mais le 11 Janvier 2016, le vote de confiance a enregistré 63 défections dont 34 de Nida, 20 de Nahdha, 7 de l’UPL et 2 de Afek. Le nombre des contestataires s’est multiplié par 4  en moins d’une année!!
La discipline de vote de la majorité n’a pas fonctionné et, encore pire, il s’est profondément altéré.
Le gouvernement s’en foutait encore ?

Un fonctionnement hallucinant !

Le fonctionnement du gouvernement n’a pas manqué de prouver le dysfonctionnement des mécanismes qui l’ont fait venir et qui l’ont maintenu en place.
Les signes précurseurs n’ont pas tardé à se manifester dès le début. La démission de Mr Lazhar Akremi, ministre chargé des relations avec l’ARP, aurait dû imposer une première évaluation du mode de fonctionnement du gouvernement. Rien n’a été fait.
Pire encore, le limogeage du ministre de la justice, Med  Salah ben Aissa, était la preuve que des membres du gouvernement n’ont rien compris au jeu démocratique d’un gouvernement lié à une ARP par un vote de confiance. Plusieurs observateurs ont souligné que la Tunisie n’avait pas un gouvernement mais plutôt un ensemble de ministres gérant chacun son département, à vue et sans commandement central.
On peut encore s’attarder sur d’autres faits pour s’arrêter sur un dysfonctionnement alarmant du gouvernement par rapport aux normes qu’imposait une logique d’un gouvernement tenant sa légitimité d’une majorité parlementaire !
Plusieurs se sont posés la question : d’où tient le gouvernement sa légitimité ?
Il est certain, que les affinités entre Gouvernement Essid et l’ARP ne sont pas et n’étaient pas au beau fixe.
Aujourd’hui, ce même gouvernement veut trouver son salut auprès de cette même ARP !!! c’est insensé ?

Un Gouvernement en agonie !

La logique constitutionnelle aurait imposé une logique simple : Un gouvernement qui perd solennellement la confiance de la majorité parlementaire doit démissionner.
La question qu’on se pose aujourd’hui est comment un gouvernement perd cette majorité ?
La toute nouvelle jeune expérience démocratique tunisienne enrichit le droit parlementaire et le droit constitutionnel comparé par ses pratiques et  manœuvres inédites.
Ainsi, si on se réfère au droit comparé, un gouvernement perd sa majorité en 2 situations presque similaires : la première quand cette majorité lui refuse un projet de loi ; la deuxième quand ce gouvernement, à l’occasion d’un vote d’un projet de loi, soumet en même temps sa confiance en question. Le vote négatif du projet de loi signifie une notification de retrait de confiance.
Dans des démocraties dont ses institutions se respectent, le gouvernement, dans les 2 cas, présente sa démission.

Que s’est-il passé ?

Depuis quelques semaines, le Président de la République avait entamé  des pourparlers avec des « hauts dignitaires » de la politique tunisienne pour trouver une solution à une crise socio-économique du Pays.
Une presque unanimité s’est accordée à ce que ce gouvernement a échoué et ne pouvait pas réussir cette mission d’assurer le redressement de la situation. D’où la solution logique : mettre en place un nouveau gouvernement.
Partant d’un tel constat, le Président de la République a entamé une « initiative » politique se résumant à réunir une majorité parlementaire, politique et socio-économique autour d’un projet de priorités qu’un nouveau gouvernement devra exécuter.
Cette initiative a abouti à la signature d’un document « pacte de Carthage » définissant les priorités du « futur » gouvernement. En parallèle, les partis représentant la majorité parlementaire soutenant le Gouvernement Essid ont expressément soutenu l’initiative présidentielle et appelé le Gouvernement à « partir ».
La solution préconisée est la démission du Gouvernement. Le choix du mode se justifie tout simplement  par « Gagner du temps et éviter la lourdeur des procédures ».

Comment décamper un Gouvernement par voie constitutionnelle ?

Pour faire « partir » un gouvernement, notre constitution prévoit 5 cas de figure tout en passant sous silence un autre cas :
1-    La motion de censure : c’est le mode le plus violent et le plus radicale. Il est prévu par l’art 97 et cette technique vise à notifier au gouvernement le retrait de la confiance parlementaire et la mise en place d’un nouveau gouvernement. C’est une technique lourde, politiquement et techniquement. C’est une vraie « répudiation ». pour qu’elle aboutisse, cette technique doit être entamée par un 1/3 des députés, ne peut être examinée qu’après 15 jours de son dépôt et votée à la majorité absolue. Le vote portera doublement sur le retrait de confiance de l’actuel gouvernement et l’approbation de la candidature du nouvel candidat au poste du chef du gouvernement.
Pour que cette technique aboutisse à la mise en place définitive d’un nouveau gouvernement, il nous faut en moyenne un délai de 4 à 6 semaines au minimum. (On verra l’importance des délais)
Certains estiment que cette option est impossible actuellement pour raison de l’état d’urgence déclarée.
Avec tout le respect, c’est FAUX.
La déclaration d’état d’urgence (actuellement en vigueur) n’est pas tout à fait similaire et identique avec la situation exceptionnelle prévue par l’art 80 où le Président de la République est investi de pouvoirs exceptionnels et pour laquelle il doit « obligatoirement » s’adresser au peuple pour lui expliquer la situation.
Donc, la motion de censure reste possible, actuellement car nous ne sommes pas dans les conditions de la situation prévue par l’art 80 pour que la motion de censure 

2-    Le vote de confiance sur initiative du chef gouvernement :
Le 2ème paragraphe de l’art 98 prévoit le cas où le Chef du gouvernement prend l’initiative de soumettre au parlement (ARP) la question de confiance.
C’est une procédure moins compliquée puisqu’elle ne demande pas assez de conditions de formes. La question de confiance peut être posée à l’occasion d’un examen d’un projet de loi, d’une plénière de dialogue entre Assemblée et gouvernement ou demandée spécialement pour ça provoquant une plénière pour un vote de confiance sans formalisme particulier.
Pour ce cas de figure, 4 semaines au minimum pour voir émerger un nouveau gouvernement.
3-    Le vote de confiance sur initiative du Président de la République :
C’est un cas de figue prévue par l’art 99. La procédure est encore moins formaliste que la 1ère mais les délais pour voir un nouveau gouvernement mis en place seront identiques aux 2ème cas (4 semaines au minimum)
4-    La démission du Chef du Gouvernement :
C’est le cas de figue le plus simple prévu par le 1er paragraphe de l’article 98. Une simple demande écrite émanant du Chef du gouvernement implique une mise en œuvre automatique de la procédure de l’article 89. 2 semaines au minimum pourront suffire à voter un nouveau gouvernement.
5-    La vacance définitive :
C’est un cas de figure prévu par l’art 100 et qui concerne une vacance définitive constatée au poste du Chef du gouvernement hors les cas de démission et retrait de confiance (maladie longue durée, décès, absence…).
Ce cas de figure est compliqué et reste difficilement applicable par l’absence de procédure appropriée à commencer par l’autorité habilitée à constater la vacance.
6-    La désapprobation du gouvernement
La constitution n’a pas évoqué toutes les situations « logiques » où un gouvernement se voit dans une obligation de partir.
Le 1er cas connu dans les expériences comparées est celui d’un rejet par le parlement d’un projet de loi soumis par le gouvernement. En effet, un projet de loi présenté par le gouvernement et rejeté par le parlement signifie que ce gouvernement ne jouit plus de la confiance de la majorité parlementaire ce qui doit l’obliger soit à démissionner soit à soumettre la question de confiance à l’épreuve du vote.
Le 2ème cas, tunisien celui-là, consiste en une déclaration solennelle des partis politiques constituant cette majorité signifiant un retrait de confiance ou abstention de confiance envers le gouvernement en place. Dans un tel cas de figure, la logique impose au gouvernement de présenter sa démission.

Où sommes-nous ?

Récapitulons : 3 autorités sont aptes à faire « dégager » un gouvernement : 1) L’ARP par motion de censure (cas de figure1), retrait de confiance sur initiative du Président de la République (cas 3) ou du Chef du Gouvernement (cas 2) ou suite à désapprobation (cas de figure 6). 2) Le Chef du Gouvernement suite à sa démission (cas 4) ou sa disparition (cas 5) et 3) Le Président de la République par soumettre la confiance de L’ARP en gouvernement au vote ( Cas 3).
Pratiquement : Nous avons un Président de la République qui refuse de passer à la phase 3. Un Chef du Gouvernement qui refuse de suivre l’option de la phase 4 et une ARP dans l’expectative.
Réellement, nous avons un Président de la République qui fait tout pour nous faire savoir que le Gouvernement ne jouit plus de la confiance de la majorité parlementaire et ne fait rien de plus ; Une majorité parlementaire qui déclare solennellement qu’elle ne ferait plus confiance à l’actuel gouvernement mais ne fait rien de plus, pour le moment.
Et nous avons un Chef du gouvernement qui dit : Ok, tout le monde est contre moi, mais je reste et je veux que l’ARP vote.
On doit quand même souligner qu’ai sein de son gouvernement, certains ministres soutiennent l’initiative présidentielle (et donc la démission du gouvernement) d’autres ministres, en revanche, soutiennent le Chef du Gouvernement (la non démission) pour donner une idée sur cette solidarité qui règne.

Mais que va voter l’ARP ?

Une motion de censure ?
Mais il va devoir la rédiger, la motiver, la signer, la déposer, l’examiner, la valider, la soumettre à la plénière, la débattre et la voter avec la condition que ses auteurs aient déjà pensé et présenté le nouveau chef du Gouvernement.
Pour entamer et finir un tel processus, il faut un minimum de 4 à 6 semaines.
Il faut entre temps penser aux vacances parlementaires qui devront commencer fin juillet.
Si on doit finir le processus, une session extraordinaire doit être annoncée ce qui va exiger encore 2 à 3 semaines de plus. 2 mois et on sera pas sûre d’en découdre avec !!
Un retrait de confiance ?
Mais ni le chef du gouvernement ni le Président de la République n’ont manifesté l’intention de suivre la procédure Constitutionnelle appropriée. Tant que personne ne bouge, tant que les choses resteront au statu quo.

C’est quoi la Pathologie ?

Elle est manifeste et maligne : ce gouvernement ne jouit d’aucune confiance sociopolitique mais persiste à se maintenir en place sans un limogeage express de l’ARP.

En quoi c’est dangereux pour le Pays ?

Cette situation incroyablement insensée est en train de créer une instabilité politique et institutionnelle pour l’Etat. Tout le monde est en stand-by.
Ni le gouvernement pourra fonctionner en toute sérénité même s’il fait semblant de faire valoir ni l’ARP ni encore le reste des institutions de l’Etat.
Coïncidant avec une phase estivale où tout le monde devra partir en vacances et où l’opinion publique aura du mal à suivre les périples d’une telle « mascarade », les choses pourront virer au « rouge » profitant de l’absence d’une focalisation médiatique assez importante pour peser sur l’opinion publique.
Il ne faut pas oublier que durant cette période, certains projets de lois très importants auraient dû être votés tels que le code des investissements, le plan quinquennal 2016-2020, le code des collectivités locales, la loi de finances 2017 et tant d’autres…
Que cette instabilité politico-institutionnelle va figer tout ce processus législatif en l’état où il est et, du coup, retarder (voir même mettre en cause) toutes les réformes qu’on croyait prêtes à être votées.
Les conséquences économiques et sociales ne seront que dramatiques pour le pays avec une croissance altérée et une capacité d’embauche réduite à néant.
Et en final, nous aurons 4 mois pour en finir, sinon, l’ARP sera dissoute et…rebelote.