mercredi 15 février 2017

Faut-il réviser la Constitution ?

Depuis le début de cette législature, plusieurs voix ont soulevé la nécessité de réviser la question au motif que le système mis par ses dispositions ait conduit à blocage empêchant de « gouverner ».
Réviser une Constitution n’est pas un crime ou un aveu d’échec. Comme tout Etat qui se respecte, l’évaluation de sa législation et sa révision sont des actes de bonne gouvernance et signe de bonne conscience.
Mais certains font une confusion énorme entre système du dispositif constitutionnel dont l’évaluation se limite aux seules dispositions constitutionnelles et système politique dont l’évaluation doit prendre en considération d’autres paramètres.
S’il est certain que nos choix constitutionnels ont opté parfois pour des schémas un peu compliqués ou parfois même incohérents, il ne reste pas moins que d’autres paramètres sont venus compliquer davantage ce dispositif et ces choix.
1er paramètre : ce système électoral empêchant la majorité.
2ème paramètre : ce dispositif légal du cadre partisan (Partis politiques) qui ne favorise pas l’émergence de grands partis politiques homogènes, stables et exerçant dans un cadre de bonnes pratiques politiques morales et financières.
3ème paramètre : Le règlement intérieur de l’ARP qui n’assure pas aux groupes politiques stabilité et techniques de bon exercice parlementaire.
4ème paramètre : Un gouvernement qui accuse une défaillance flagrante dans l’adoption et exécution des techniques de cohésion gouvernementale et d’efficacité d’action.
Et le plus important dans tout ça, c’est de cibler les quelques petites interventions chirurgicales à pratiquer sur tous ces dispositifs afin de rectifier le tir et redresser la pendule.
Mais pour réussir cette tâche, il faut réussir à cerner avec justesse et précision la vraie pathologie, action accusant déjà un déficit frappant.

Alors avant de parler « révision de la Constitution », faut savoir « parler » et « de quoi parler ».

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