jeudi 23 mars 2017

Diplomatie Parlementaire : Visite de parlementaires Tunisiens en Syrie

Des élus de l’Assemblée des Représentants du Peuple Tunisien (ARP) ont pris une initiative de se rendre en Syrie et rencontrer des hauts responsables dont le chef de l’Etat Syrien.
Cette visite fait l’objet aujourd’hui d’une polémique. Certains l’approuvent, d’autres non. Ceux et celles qui la critiquent estiment que c’est une visite effectuée sans concordance et accord avec le pouvoir exécutif et sans avoir avisé le Président de l’ARP.
C’est vrai que la prise de décision de cette visite, le choix de ses membres, de la date de la visite et tout son processus laisse émerger beaucoup de questions.
Mais il ne reste pas moins de souligner que la diplomatie parlementaire n’est pas nécessairement la diplomatie du ministre des affaires étrangères.
Sans aucun doute, la diplomatie parlementaire doit être faite dans le sens et dans le cadre de la diplomatie de l’Etat Tunisien.
Qui pourra nous éclairer, aujourd’hui, sur les options majeures de l’Etat Tunisien en matière des affaires étrangères ? PERSONNE.
Qui pourra nous donner, aujourd’hui, les choix stratégiques de la Tunisie en matière de politique étrangère ? PERSONNE.
Qui pourra me citer une seule fois où le ministre des affaires étrangères s’est présenté devant l’ARP pour expliquer aux élus du Peuple, la stratégie de l’ETAT tunisien en matière de sa politique étrangère, régionale et internationale ?
La diplomatie parlementaire, inventée et pleinement exercée par les occidentaux, ne fait que renforcer les intérêts de l’État. Car c’est une voie stratégique très efficace. Elle se fait en marge de la voie officielle et elle lui ouvre une voie de secours en cas de difficulté.
Aujourd’hui, cette visite, même si elle fait polémique, nous interpelle l’esprit sur 3 points :
1-   Le manque de coordination entre pouvoirs est manifeste.
2-   Le sens attribué à la Constitution que les affaires étrangères sont du pouvoir exclusif du chef de l’Etat est une aberration qu’il faut rectifier.

3-    La gestion de l’Etat Tunisien actuellement mène à sa dislocation. Peut-être que c’est l’objectif voulu et dont on a planifié le process et les méthodes. 

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