Certains se
demandent quels rapports entre l’ARP et la HAICA ?
Certains n’arrivent
pas à se débarrasser de cette image figée de la HAICA en tant qu’instance
modératrice du paysage audiovisuel.
D’autres ne
voient en l’ARP qu’une instance qui va élire la future instance constitutionnelle
de la communication audiovisuelle.
Des idées
figées et immobiles qui ne répondent pas à l’esprit de la Constitution et de l’histoire
des institutions.
L’histoire
de la Vision « audiovisuelle » n’a commencé ni avec la HAICA ni avec
la nouvelle Constitution. C’est en 1996 que le débat a atteint son top. La corrélation
entre secteur de diffusion et secteur de production a été mise en relief.
Une conviction
s’est dégagée à cette époque que l’audiovisuel tunisien ne peut se développer
qu’avec une production de « fiction » assez respectable. Pour avoir
un bon « audiovisuel » il faut avoir une bonne production « fiction »,
tant en en contenu (scénario) qu’en la forme (image). Ceci implique un
impératif passage au numérique et un encouragement soutenu des scénaristes.
La distribution
des rôles (diffusion et production) devenait, dès lors, impérative et une restructuration
de l’ERTT s’imposait, autant que pour l’office de télédiffusion.
Ces œuvres ont
été entamées depuis 1997.
Personne ne
peut aujourd’hui douter du développement qu’a connu la fiction tunisienne
depuis des années.
Personne ne
peut ignorer aujourd’hui, les difficultés que rencontre ce secteur de la
production audiovisuelle.
Personne,
non plus, ne peut ignorer le progrès de notre audiovisuel en direction de la
variété des idées et des opinions impliquant un niveau respectable de libre
accès à l’information.
Preuve à l’appui,
nos chaines TV et Radios sont au top de l’audimat reléguant les chaines
étrangères au second plan.
Excellent.
Mais pas
suffisant.
La modération
ne fait pas la fleur du printemps.
La HAICA
doit se projeter dans cet esprit de l’article 127 de la Constitution en
dépassant le rôle de modération que lui impose les termes du décret-loi 116 et
en se présentant comme d’ore et déjà une instance garantissant le développement
du secteur audiovisuel tout en lui assurant un caractère multipartite et Impartial.
L’ARP doit
aussi se mettre en locomotive de la démocratie. C’est elle sa vraie clé et sa
parfaite manifestation.
Ainsi, l’ARP
ne peut méconnaître son devoir de mettre en œuvre les termes du 1er
paragraphe de l’article 125 de la Constitution en appuyant les instances constitutionnelles
indépendantes dans leur 1er devoir : Promouvoir la démocratie. Et
la 1ère institution à devoir en bénéficier, c’est la HAICA.
En fin de
compte, une bonne transposition audiovisuelle de la plénière ARP sur notre
audiovisuel permettrait , avec quelques addictions, une bonne réflexion des
opinions de la société.
La perfection,
ce n’est qu’un travail de plus que devrait faire nos mass-médias, et le tour
est joué.
Notre indépendance,
la vraie indépendance, dépendra de la capacité de notre système audiovisuel de
rester indépendant.
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