Non, il n’y aura pas de stabilité politique en Tunisie pour une bonne période (décennies peut-être).
S’il faut prier pour une chose, il
faut prier pour ne pas arriver à des périodes sanguinaires et douloureuses.
Je me rappel très bien que durant les
6 premiers mois de l’ANC au moment où les commissions constituantes étaient en
cours de discuter le projet de la Constitution, plusieurs politiciens et
experts de l’Europe de l’Est venus donner leurs témoignages sur la transition
démocratique dans leurs pays, nous ont vivement averti et alerté : l’ancien
régime tentera de revenir et il pourra réussir ; la mafia et les lobbies tenteront
de peser sur la vie politique et économique et pourront réussir. Et que la
population lassée par la pauvreté et la misère pourra ne plus suivre ou aider
aucun esprit révolutionnaire.
Après 10 ans de la révolution, la
Tunisie est arrivée à une situation plus critique que celle déconseillée par
les politiciens et experts ci-dessus cités.
Il est évident que les clans mafieux
et les lobbies corrompus ont bénéficié d’une période de répit durant janvier
2011- Décembre 2011.
Encore plus évident, ils ont tiré
profit de la médiocrité de la classe politique qui a gouverné en 2012 et 2013. Une
classe molle et amatrice.
Pourtant, entre 2014 et 2019 on
aurait pu limiter les dégâts si on avait légiféré dans le bon sens : loi
des partis, loi électorale, loi des associations, loi de la banque centrale,
loi sur le change, loi des sociétés commerciales (nationales et
internationales) et tant d’autres lois pour cerner le cadre d’action de ces
lobbies et ces clans.
Hélas !
La situation s’est empirée et ces cercles
de pouvoir occulte ont réussi à mettre la main définitivement sur la vie
économique, politique et médiatique.
Et ils ont compris que pour régner, il
faut que le pouvoir politique et le cadre partisan soit disparate, fragile,
mou, faible, arriviste, débile, sans scrupules et incompétent.
Et ils réussissent leur stratégie.
Et ils ont pris le dessus sur l’Etat.
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