L’Assemblée des Représentants du
Peuple (L’ARP) travaille de plus en plus sous pression et son fonctionnement commence
par en être affecté.
L’ARP travaille dans des conditions
dérisoires et son rendement en reste tributaire.
L’ARP peut mieux faire. Tout le monde
en est conscient. Mais personne ne veut prendre l’initiative pour trouver les
moyens et actions nécessaires à faire améliorer la situation.
Aujourd’hui, l’ARP doit avoir le
courage et la volonté d’entamer immédiatement une refonte de son organisation
et de son mode de fonctionnement.
La démarche n’est pas compliquée à la
dessiner mais elle ne reste pas moins simple à appliquer.
En trois (3) temps :
1- La révision du Règlement
Intérieur :
Le 1er handicap de cette
ARP est indiscutablement son Règlement intérieur. Sa révision devient urgente
et, même, vitale. Sans cette action, l’ARP subira encore les néfastes effets et
conséquences de plusieurs dispositions.
Cette révision impliquera nécessairement
une révision de certaines dispositions, mais aussi une mise en œuvre de
certaines d’autres.
Les articles 26, 53, 64, 69, 70, 87,
93, 107, 114, 118, 121, 134, 141, 145, 146, 147, 163 et 164 doivent être
révisés et modifiés pour assurer une meilleur fluidité et efficacité des
travaux de l’ARP.
En revanche, il faut tirer profit de
certaines d’autres dispositions en les mettant en œuvre et les appliquer tels
les articles 2,3,5,22,23,27,37,43,61,73,74,77,78,80,89,111,117,135 et 159.
Entamer une telle action permettra à
cette ARP de se hisser au niveau des Parlements Démocratiques et efficaces et répondant
aux normes internationales reconnues.
2- Une ARP moderne et efficace
Un parlement moderne et efficace doit
répondre à certaines exigences et caractéristiques le hissant au niveau
escompté.
Un Parlement représentatif :
L’ARP doit tirer profit de sa
composition multiforme et hétéroclite. Ainsi, La présence des jeunes et des
femmes doit, par exemple, être un facteur d’orientation pour cette ARP dans l’établissement
d’une stratégie visant cette fraction importante du peuple. Idem pour la
présence des Tunisiens résidant à l’étranger ou des élus venant de régions
différentes.
Un Parlement ouvert et transparent :
Même si l’ARP est restée ouverte,
cette ouverture n’est pas encore rationnalisée. Une journée citoyenne s’impose
pour vulgariser le travail parlementaire au peuple. Les relations avec la
société civiles doivent s’inscrire dans un cadre de partenariat et non dans un
cadre de conflit ou de concurrence. Il est inconcevable que l’ARP se trouve
dans une obligation de rendre compte.
Contrairement à ce qu’on pense, l’ARP
a travaillé dans la totale transparence. Mais la communication sur ce point,
limitée aux données sur son site web, n’a pas suffit.
Il faut reconnaitre, aujourd’hui, que
l’ARP tente d’améliorer sa politique de communication. Mais elle doit l’inscrire
dans un cadre de stratégie globale de communication ce qui nécessite tant de
ressources financières et humaines.
Un Parlement qui rend des comptes :
Je ne pense pas que cette ARP aura
une gêne ou une crainte à rendre des comptes à la nation.
Ce qui a manqué à cette ARP c’est de
se doter de ses propres structures d’auto-évaluation. Car une structure interne
fiable et efficace d’évaluation serait la mieux placée pour évaluer le travail
de l’institution non seulement en termes de chiffres mais en aussi termes de fond
et de forme.
Un Parlement efficace tant à l’échelle nationale qu’internationale :
Il est parfois de l’obligation pour
cette ARP de prendre l’initiative afin d’agir en direction de la résolution de
certains épineux problèmes du pays.
Elle dispose de tous les moyens et
mécanismes pour y arriver et elle doit oser de les mettre en œuvre.
Sur le plan international, l’ARP doit
tirer profit de cette « crédibilité » et de cet « émerveillement »
international de l’expérience tunisienne pour se placer sur le haut de plus
prestigieuses tribunes des instances internationales.
Un Parlement Prospectif :
Une ARP qui regarde l’avenir et
anticipe les défis que le pays pourra les affronter.
Les actions dans ce sens doivent être
multipliées sans hésitation et sans crainte.
3- Une Meilleure
coordination avec le Gouvernement :
Il est évident que la coordination
avec le gouvernement ne peut plus continuer de la même manière qu’elle a
prévalu depuis le 2/12/2014.
Il faut avouer que l’ARP a subi les néfastes
conséquences d’une certaine désorganisation au niveau du travail gouvernemental
qui doit être révisé et amélioré.
Ensuite, il est urgent que la
coordination ARP/Gouvernement doit gagner en intensité, continuité et fluidité.
La coopération ARP/Gouvernement doit
être diversifiée en touchant la Présidence de l’ARP, son bureau, ses commissions
et, surtout, ses groupes parlementaires afin que les priorités législatives des
uns et des autres soient arrêtés de manière réfléchie et bien négociée.
Il est de l’intérêt de tout le monde
que cette ARP soit stable et efficace. C’est un intérêt d’ordre public et se
hisse même à un intérêt national majeur.
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