D’après des informations
concordantes, la situation économique, surtout financière et spécialement côté
trésorerie, sont plus alarmantes et inquiétantes.
D’après des études aux quelles j’ai
pris part et d’autres dont j’ai eu connaissance, les réformes entamées par son
prédécesseur certaines d’elles souffrent de certaines failles alors que d’autres
tardent à être mises en œuvre.
Le gouvernement actuel est soumis à
une obligation d’urgence (et de résultat) : remédier le maximum possible
et immédiatement. Il n’a pas le temps de penser « réformes ».
La session extraordinaire
parlementaire a été une initiative parlementaire et non gouvernementale. Pour
une fois dans l’histoire de la Tunisie, le Parlement met en avant-première ses
priorités indépendamment de celles de l’exécutif. Et le seul projet de loi
comportant un impact budgétaire important est celui du code des élections de
collectivités locales.
La session extraordinaire met en
surface cette éternelle question relative à la portée de coordination entre les
deux pouvoirs. D’où une première urgence : mettre en place des mécanismes
de coordination entre gouvernement et parlement pour rationaliser l’action de
légiférer.
Le gouvernement Chahed n’ayant pas le
temps de réforme, il devra colmater les brèches et remédier aux graves
pathologies via des mesures immédiates et ciblées.
Son talon d’Achille sur ce plan sera
la loi de finances.
Et c’est là que ça va être très
délicat.
En effet, la loi des finances,
composante capitale du budget (certains font la confusion), suit un processus
bien déterminé dans son élaboration (par l’exécutif) qui commence dès le mois
de Mars de l’année en cours et qui finit normalement courant mois Aout/Septembre
pour que le projet soit déposé auprès de l’ARP au mois d’octobre. Et n’oublions
pas, les délais sont des délais constitutionnels.
Un changement de l’équipe
gouvernementale courant mois d’Aout mettra la nouvelle équipe dans une très
inconfortable situation :
Où elle révise les options et les
objectifs fixés par l’ancienne équipe en courant plusieurs risques : dépassement
des délais constitutionnels ; aléa de défection de la majorité
parlementaire pour cause de non appréhension des nouvelles dispositions…etc.
Où elle « adopte » le
processus lancé, avec éventuellement quelques modifications, et court le risque
d’échouer là où son prédécesseur a échoué.
N’oublions pas que la loi de finances
est trop « technique » pour les élus. Des mesures sujets à
polémique pourraient les mettre dubitatifs et leur vote ne sera pas acquis.
Ainsi, un partage de taches devient nécessaire
avec une « presque » parfaite collaboration entre gouvernement et
parlement. Le gouvernement doit se concentrer sur les mesures urgentes en
expliquant à l’ARP sa démarche et ses raisons. L’ARP doit entamer certaines réformes
clés en associant gouvernement et société civile et sortir une parfaite
communication et coordination.
Le gouvernement ne doit pas mettre l’ARP
sous pression ; l’ARP ne doit pas, non plus, prendre le gouvernement au
dépourvu.
Et les deux, doivent communiquer et expliquer…
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