Très technique et trop complexe, le Droit Parlementaire n'est pas familier aux juristes et parlementaires. Pourtant, c'est à travers lui que la Démocratie est: soit bonne soit...inexistante. Avec L'ANC et l'ARP, ce droit doit être mis en relief davantage pour établir de bonnes pratiques et procédures favorisant une vraie démocratie
mardi 27 septembre 2016
Démarrage et organisation des travaux des commissions constituantes
C'est ma contribution dans l'ouvrage collectif: "La Constitution de la Tunisie: Processus, Principes et Perspectives".
jeudi 8 septembre 2016
Amendement du règlement intérieur : les problèmes résolus ?
Depuis son adoption par la plénière
de l’ARP, le règlement intérieur était pointé de doigt comme étant une des
causes contribuant à un fonctionnement et une organisation lacunaires et
pathologiques.
Que reproche-t-on à l’ARP ?
Les reproches sont essentiellement axées
sur l’absentéisme des élus aux réunions des commissions et aux plénières ;
une planification instable des travaux de ses différentes structures et
une lourde procédure d’examen des projets de lois.
Les remèdes à ces principales défaillances consistaient
normalement à des actions à double niveau : structures et procédure.
L’appel à réviser le règlement
intérieur devenait pressant et tout le monde en était unanimement d’accord.
C’est presque après 2 ans qu’une
proposition dans ce sens soit présentée aux élus durant cette session
extraordinaire.
A la lecture des amendements proposés,
il parait que les remèdes à l’absentéisme des élus sont pris sous forme de
mesures disciplinaires !!
Coté structurelle, les amendements
ont touché le bureau (attributions des accesseurs) et la commission de
législation générale (en la scindant en 2) !!
On aurait dû avoir une bonne volonté
pour analyser objectivement les problèmes de l’ARP ; leurs causes et les
remèdes nécessaires.
On aurait dû faire une révision de
ce règlement et non de simples amendements chirurgicaux qui
ne vont pas tarder à créer des tensions et engendrer des difficultés.
On aurait dû s’assurer d’une bonne
planification ; d’une répartition rationnelle des élus entre les
différentes commissions ; d’une fixation intelligente et organique du
nombre des commissions et, surtout, d’une modernisation du fonctionnement des
groupes parlementaires.
Hélas !
vendredi 2 septembre 2016
Mesures ou réformes ?
D’après des informations
concordantes, la situation économique, surtout financière et spécialement côté
trésorerie, sont plus alarmantes et inquiétantes.
D’après des études aux quelles j’ai
pris part et d’autres dont j’ai eu connaissance, les réformes entamées par son
prédécesseur certaines d’elles souffrent de certaines failles alors que d’autres
tardent à être mises en œuvre.
Le gouvernement actuel est soumis à
une obligation d’urgence (et de résultat) : remédier le maximum possible
et immédiatement. Il n’a pas le temps de penser « réformes ».
La session extraordinaire
parlementaire a été une initiative parlementaire et non gouvernementale. Pour
une fois dans l’histoire de la Tunisie, le Parlement met en avant-première ses
priorités indépendamment de celles de l’exécutif. Et le seul projet de loi
comportant un impact budgétaire important est celui du code des élections de
collectivités locales.
La session extraordinaire met en
surface cette éternelle question relative à la portée de coordination entre les
deux pouvoirs. D’où une première urgence : mettre en place des mécanismes
de coordination entre gouvernement et parlement pour rationaliser l’action de
légiférer.
Le gouvernement Chahed n’ayant pas le
temps de réforme, il devra colmater les brèches et remédier aux graves
pathologies via des mesures immédiates et ciblées.
Son talon d’Achille sur ce plan sera
la loi de finances.
Et c’est là que ça va être très
délicat.
En effet, la loi des finances,
composante capitale du budget (certains font la confusion), suit un processus
bien déterminé dans son élaboration (par l’exécutif) qui commence dès le mois
de Mars de l’année en cours et qui finit normalement courant mois Aout/Septembre
pour que le projet soit déposé auprès de l’ARP au mois d’octobre. Et n’oublions
pas, les délais sont des délais constitutionnels.
Un changement de l’équipe
gouvernementale courant mois d’Aout mettra la nouvelle équipe dans une très
inconfortable situation :
Où elle révise les options et les
objectifs fixés par l’ancienne équipe en courant plusieurs risques : dépassement
des délais constitutionnels ; aléa de défection de la majorité
parlementaire pour cause de non appréhension des nouvelles dispositions…etc.
Où elle « adopte » le
processus lancé, avec éventuellement quelques modifications, et court le risque
d’échouer là où son prédécesseur a échoué.
N’oublions pas que la loi de finances
est trop « technique » pour les élus. Des mesures sujets à
polémique pourraient les mettre dubitatifs et leur vote ne sera pas acquis.
Ainsi, un partage de taches devient nécessaire
avec une « presque » parfaite collaboration entre gouvernement et
parlement. Le gouvernement doit se concentrer sur les mesures urgentes en
expliquant à l’ARP sa démarche et ses raisons. L’ARP doit entamer certaines réformes
clés en associant gouvernement et société civile et sortir une parfaite
communication et coordination.
Le gouvernement ne doit pas mettre l’ARP
sous pression ; l’ARP ne doit pas, non plus, prendre le gouvernement au
dépourvu.
Et les deux, doivent communiquer et expliquer…
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