lundi 30 septembre 2019

Le futur parlement peut mener la Tunisie vers le chaos


Il reste 5 jours pour avant le scrutin des élections législatives.
2 semaine se sont passées sans voir réellement aucune campagne législative dans la rue (sauf dans Facebook via des pages sponsorisées).
Politiciens et médias ne sont pas encore « réveillés » de la claque du 1er tour des élections Présidentielles.
Même les quelques « fuites » de certains sondages faisant étant d’une future grande surprise dans les législatives n’a pas encore alerté les acteurs politiques candidats aux élections législatives pour tenter de « sauver » ce qui peut être sauvé durant ces 5 jours.
L’amateurisme de plusieurs « partis » les pousse vers une porte de sortie dramatique.
Encore plus, la position du parti Nahdha manifestant son soutien au Candidat « Kaïs Saïed » avant même le commencement de la campagne pour le second tour, laisse tout observateur averti, perplexe et soupçonnant : à quoi joue ce parti ?
Si on fait confiance au dernier sondage, les 4 premières forces qui seront présentes à l’ARP (et ne pouvant même pas former une majorité de 3/5) seront des forces inédites dans l’histoire de la Cartographie politique parlementaire Tunisienne depuis les élections de la Constituante (ANC) de 2011.
Deux compositions de ces « forces » éventuelles ont un point commun : « Réformer » la classe politique qui a échoué durant 2011-2019.
Ok. On est d’accord.
Mais la réformer dans quel sens ? quelle direction ? quel objectif ?
Mutisme totale.
Aucune indication ou explication.
Le discours est certes exprès : Faisons disparaître cette classe politique « incompétente ».
Et après ? On verra !!!
Une autre force donnée favorite pour ces élections fait encore plus peur par le discours « violent » et agressif de son porte-parole.
Et le comble qu’un autre parti parait vouloir encore semer le trouble dans ses déclarations d’alliance. Quel profit pourrait-il en tirer de la pagaille ?
Le « cycle démocratique » en Tunisie est sérieusement menacé.
Une chaîne Tv a déjà annoncé la couleur le jour de déclaration des résultats des présidentielles en diffusant de fausses informations visant la provocation des « manifestations » contre une éventuelle « dénaturation » des résultats.
Le discours de certains médias « audiovisuels » voulant placer ces élections dans un clivage « identitaire » et le « forcing » des pages fb « sponsorisés » véhiculant un contenu agressif et menaçant, et tant d’autres « éléments » laissent entendre que l’exercice démocratique de 2019 sera peut-être dramatique pour l’expérience Tunisienne.
Et même si tout se passe bien, la prochaine cartographie politique parlementaire ne laisse aucun doute sur une stabilité politique presque anéantie dès le début soit par la profonde hétérogénéité des composantes de la future ARP, soit par l’ambiguïté de ses composantes, soit même par son éventuelle action de provoquer sa propre dissolution avant terme.

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