On a entendu les pires critiques adressées au brouillon de la Constitution à Grenoble et, surtout, à Lyon. Du jamais vu et entendu.
C’est une « msawda » pas « mouswadda », d’autres l’ont qualifié de « msiba » (Catastrophe)…
Le planning était usant et infernal, mais je n’ai jamais eu autant de plaisir à écouter ces hommes et femmes, jeunes et vieillards, venus s’exprimer librement et, surtout, spontanément sur un projet dont ils ont eu beaucoup de difficulté à le saisir et, surtout, à s’en identifier.
« vous nous avez exclu …et vous n’avez pas le droit ».
Ça a sonné au plus profond de chacun d’entre nous présents, spécialement les élus de France 2, présents à cette 1ère rencontre dans les villes de Grenoble et Lyon (une autre s’est faite en même temps à Lilles et Paris).
Un projet de Constitution non conforme aux attentes du peuple, aux revendications de la révolution ; un projet ambigüe, flou, contradictoire, inachevé, incohérent et imprécis…que des pires critiques jamais adressées avec autant d’énergie et, surtout, de crédibilité et justification à l’appui.
La meilleure intervention était d’une jeune demoiselle de Lyon du prénom Arij (y avait 2 au même prénom) qui a résumé en disant : « ce brouillant n’a pas d’âme ».[i]
Notre communauté à l’étranger s’inquiète…. :
De ce brouillon ambigu et flou
De ce préambule altéré et manquant de référence à l’universalité des droits de l’homme et à notre appartenance au monde méditerranéen
De cet article 1er menacé par l’art 148
De cet article 4
De ce manque de précision quant au caractère civil de l’Etat
De l’imprécision et l’ambigüité qui entoure le régime politique
De cet article 95 calamiteux
Du danger que présente le flou des dispositions relatives au pouvoir local..
De l’incohérence des exclusions des Tunisiens (résidants à l’étranger, de double nationalité, de confession religieuse autre que musulmane…)
Nos tunisiens à l’étranger demandent :
Que le droit de tous les tunisiens, peu importe leur lieu de résidence ou leur religion, à l’élection et à l’éligibilité soit garantit constitutionnellement et de manière sans équivoque.
Qu’une instance constitutionnelle s’occupant de notre communauté à l’étranger soit créée
Que le non cumul des mandats et leurs limitations soient expressément transcrites dans la constitution
Que les intentions malicieuses des uns et des autres ne doivent en aucun cas diviser le peuple entre musulman et non musulman car cet élément n’a jamais existé en Tunisie
Et que les élus doivent se rappeler de leurs qualités : « élus et représentants du peuple » et qu’ils doivent penser avant tout à la TUNISIE
Nos compatriotes à Lyon et Grenoble ont dit et crié Haut ce que plusieurs pensaient bas.
Bravo
[i] J’avais formulé la même remarque le 2 Aout à Mr MBJ durant la 1ère rencontre qu’il a consacré avec les conseillers de l’ANC.
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