Avec 149 articles, 10 chapitres, 1 Cour Constitutionnelle, 5 instances Constitutionnelles et un nombre impressionnant de dispositions relatives aux droits et libertés, le brouillon actuel de la Constitution laisse le document plutôt semblable à un dispositif de sécurité et de garantie contre l’abus plutôt qu’à une Constitution.
Dans l’esprit des uns et des autres qui ont écrit chacune des dispositions de ce « dispositif », le but était de verrouiller les portes des abus. Mais on a tellement verrouillé des portes que même les portes des issues de secours n’ont pas été ménagés !
Dans son état actuel, ce dispositif s’auto verrouille pour 5 ans. Pour 5 ans, les portes seront fermés….toutes les portes, sans exception.
Dans son état actuel, ce dispositif met en place un système à 7 pouvoirs et même plus. (dans le mythe populaire tunisien les créatures à 7 têtes ou plus font peur et portent malheur).
Un pouvoir populaire, un de l’Assemblée, 2 à l’exécutif, un militaire, un judiciaire (même 2), un pouvoir indépendant (les instances) et un pouvoir local…
Si on se limite à ce document dans son état actuel, il est évident qu’il serait IMPOSSIBLE de l’appliquer. Pire même, son adoption va générer ipso facto des problèmes et d’un dispositif de sécurité et de garantie, elle pourra devenir un dispositif explosif.
J’avais formulé mes craintes devant le comité de rédaction et de coordination en ces termes « faisons attention à ce que la Constitution ne soit pas une menace pour l’Etat tunisien (comme c’est le cas en Iraq ) ».
Hélas !
J’ai bien peur que le verrouillage a été déjà fait au niveau des cervelles et que la lumière ne passe plus.
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