Je l’ai connu durant les années que j’ai passé à la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis (de 1983 à 1989 en tant qu’étudiant et de 1989 à 1996 en tant qu’enseignant).
Durant cette époque, y avait 2 courant « watad ». un 1er courant guidé par un certain Ridha el Mekki (alias Ridha lénine) et un autre guidé par un certain Slah ourimi et que Chokri Belaid en été un des militants.
Durant cette époque, Ch Belaïd n’était pas une grande figure du « parti », mais je garde de lui, cette image d’un militant sage et calme, serein et engagé.
Je l’ai perdu depuis que j’ai quitté la faculté et je l’ai retrouvé après le 14 janvier…à ma grande surprise, il faut l’avouer. Je me posais toujours la question : où est passé son leader Slah ourimi, devenu avocat (célèbre) à Zarziss ?
Ma mère, illettrée, me disait toujours « j’aime pas la gueule de ce Monsieur car il râle toujours… ». c’était l’époque de la haute instance de la protection de la révolution de YBA. Et je répondais hélas ! « j’aime pas aussi, maman ».
Hélas ! la Tunisie manquera de ces gens qui gueulent autant.
La Tunisie manquera des hommes qui hurlent autant fort que Chokri Belaïd.
Aujourd’hui, je me rends compte de la grandeur de ce monsieur.
Oui, je ne partage pas ses idées…
Oui, je ne fais pas partie de sa ligne de conduite politique…
Mais aujourd’hui, je trouve que quelque part en moi, j’ai trop besoin de cette voix hurlante de Chokri Belaïd..
Cette voix qui va me manquer…
La Tunisie aura tant besoin de cette voix qui dit haut : NON.
Aujourd’hui, cet assassinat lâche et bas, me pousse à être extrême pour pouvoir dire NON.
Alors je dis NON…à la manière et à la façon de Chokri Belaïd…
Même si ca ne va pas plaire à ma mère…
Entre ma mère et la Tunisie
Je choisis ma Tunisie
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