Depuis l’élection de l’ANC en Novembre 2011, plusieurs « centres »,
institutions internationales, associations nationales et internationales et
autres groupuscules à « caractère non identifié » se sont
investis dans un juteux « marché » de formation des élus. Les choses
continuent encore sous l’ère de l’ARP.
Nos élus de l’ANC ou ceux de l’ARP avaient besoin et ont encore
besoin de soutien et d’assistance. Leur initiation à l’exercice du « mandat
parlementaire » est une tâche très importante et bénéfique.
Plus de 5 ans passés à cette nouvelle « formation »
assurée aux élus, l’évaluation de son impact direct sur la « rentabilité »
de l’exercice du mandat parlementaire aboutit à un constat alarmant : Nos
élus manquent encore de technicité, de communication appropriée au travail
parlementaire, de maitrise des outils du contrôle et d’efficacité.
Est-ce la faute de nos élus ? NON.
On leur a tout donné, sauf « la formation ».
Depuis 5 ans, les cycles de formation traitent des mêmes sujets ;
sont assurés par les mêmes « formateurs » ; et pour ne
pas dire qu’ils se déroulaient presque dans les mêmes lieux.
Quel cycle de « formation » a fixé un objectif ?
Pire, on organise même des journées pour briser un objectif attendu
par les élus.
Je donne 2 exemples.
Le plus récent, une journée organisée autour d’un thème très
délicat et hautement important : « l’autonomie administrative et
financière du parlement ».
Pour cette journée, non seulement on a fait venir des « gens »
qui ne sont nullement expert en la matière, mais pire, ils ont fait des
interventions pour dire aux élus que cette autonomie se consacre par l’adoption
d’un règlement intérieur et que c’est dans ce règlement qu’on doit consacrer
cette autonomie et non dans une Loi !! Hallucinant.
Plus loin, une « formation »
sur la communication. On a tout fait sauf faire savoir aux élus la maîtrise des
TIC pour assurer une communication d’un parlementaire.
Du jour au lendemain, certains de nos élus se sont limités à
publier des photos sur leurs pages facebook les montrant en cadre d’exercice d’un
travail parlementaire. Des photos sans des commentaires développés ou des « écrits provocateurs ».
Certes, la « photo » est très importante. Mais plus importants sont
leurs mots et leurs messages accompagnant ces photos.
C’est comme on leur a dit que « communication » c’est
facebook. Depuis cette formation, j’ai cherché et je n’ai trouvé aucun élu qui
a commencé à communiquer via Twitter ou Likedin.
Preuve que cette formation n’a pas formé les élus en communication
parlementaire, des élus communiquent aujourd’hui de manière identique à des
ministres, à des hommes politiques ou même à des responsables locaux.
Un parlementaire doit communiquer en « parlementaire ».
Mais ce qui est très inquiétant aujourd’hui, c’est l’intérêt des
élus à ces « formations » qui devient presque inexistant.
Durant la journée autour de l’autonomie administrative et financière
parlementaire, j’ai noté une présence des élus ne dépassant pas les vingtaines !!!
20/217 c’est un déficit.
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