Depuis le début de cette législature,
plusieurs voix ont soulevé la nécessité de réviser la question au motif que le
système mis par ses dispositions ait conduit à blocage empêchant de « gouverner ».
Réviser une Constitution n’est pas un
crime ou un aveu d’échec. Comme tout Etat qui se respecte, l’évaluation de sa
législation et sa révision sont des actes de bonne gouvernance et signe de
bonne conscience.
Mais certains font une confusion
énorme entre système du dispositif constitutionnel dont l’évaluation se limite
aux seules dispositions constitutionnelles et système politique dont l’évaluation
doit prendre en considération d’autres paramètres.
S’il est certain que nos choix
constitutionnels ont opté parfois pour des schémas un peu compliqués ou parfois
même incohérents, il ne reste pas moins que d’autres paramètres sont venus
compliquer davantage ce dispositif et ces choix.
1er paramètre : ce
système électoral empêchant la majorité.
2ème paramètre : ce dispositif
légal du cadre partisan (Partis politiques) qui ne favorise pas l’émergence de
grands partis politiques homogènes, stables et exerçant dans un cadre de bonnes
pratiques politiques morales et financières.
3ème paramètre : Le
règlement intérieur de l’ARP qui n’assure pas aux groupes politiques stabilité
et techniques de bon exercice parlementaire.
4ème paramètre : Un
gouvernement qui accuse une défaillance flagrante dans l’adoption et exécution
des techniques de cohésion gouvernementale et d’efficacité d’action.
Et le plus important dans tout ça, c’est
de cibler les quelques petites interventions chirurgicales à pratiquer sur tous
ces dispositifs afin de rectifier le tir et redresser la pendule.
Mais pour réussir cette tâche, il faut
réussir à cerner avec justesse et précision la vraie pathologie, action accusant
déjà un déficit frappant.
Alors avant de parler « révision
de la Constitution », faut savoir « parler » et « de quoi
parler ».
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