Aujourd’hui, Mercredi 12 Juin 2013, je pense avoir eu mon dernier contact avec le projet de la Constitution en assistant la Commission Constituante de la justice judiciaire, administrative, financière et Constitutionnelle dans son élaboration et adoption de son avis à propos du projet de la Constitution.
Le futur contact commencera le jour où je commencerais à subir ses dispositions adoptées.
Enfin, je suis libre !
Ce sentiment de liberté n’est pas sans emporter en lui-même l’amertume, la déception, la colère, l’interrogation sans réponse ; mais aussi des moments de joie, de bonheur, d’émerveillement, d’admiration et d’engouement.
Nous aurons pu mieux faire.
C’est ce gout d’inachevé qui me tue.
Et me rend triste.
Triste parce que je suis un tunisien qu’on lui a refusé la chance de fêter la révolution. On nous a assigné dans nos quartiers apeurés et guettant un ennemi inconnu.
Triste parce que je ne voix pas fêter une Constitution dont j’ai toujours rêvé, mais hélas !
Tant d’égoïsme, d’entêtement, de politique que je ne comprends plus, de dogmatisme, d’incompréhension…et de « tanbir » aussi qui est venu à bout de tout une Assemblée.
Et pourtant, tout a bien commencé.
Je n’oublierais jamais ces premiers mois de l’an 2012 où tout le monde affluait vers l’ANC : citoyens, experts, politiciens, membres de la société civile…apportant leurs propositions de Constitutions, d’articles, de remarques et tant d’espoirs.
Je n’oublierais jamais ces premiers mois où on recevait chaque jour des dizaines de documents écrits et envoyés de partout , de tout le pays et d’ailleurs,…de simples citoyens, des élèves, des maitres d’écoles, des hauts cadres, …des gens qui ont passé des jours et des nuits à rédiger une pensée pour la Tunisie à travers un projet d’une Constitution.
Je n’oublierais jamais ces moments qu’on a passé avec les Tunisiens, en Tunisie et à Lyon, venus malgré le froid et le gel…traversé des centaines de kilomètres, …et patienter des heures et des heures pour prendre la parole pour juste 3 minutes afin de dire : Constitution.
Des images…de très belles images …des scènes…merveilleuses qui m’ont rendu encore plus fière de mes concitoyens et encore plus fier et orgueilleux d’être : TUNISIEN.
La politique est venue à bout de ce rêve.
Mais, elle ne viendra jamais à bout de ces belles images.
Les fois où on m’a rendu injustement et malhonnêtement responsables des faits dont je n’été pas responsable : je les ai oublié.
Les fois où on m’a fait des coups bas : je les ai oublié.
Les fois où on a essayé de salir ma réputation et exproprier ma liberté de parole et de pensée : je les ai oublié.
Les fois où m’a pris aussi pour un con : je les ai oublié, même si c’est con de l’avoir cru :P
Aucune bassesse au monde, aucune blessure, aucun fait malheureux soit-il , ne pourront venir à bout de cette Merveilleuse image que je me suis faite de Mon Pays post révolution et de ce peuple tunisien ohhh merveilleux et qui a tant cru…comme moi.
pour mes commentaires: les voici
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