Après que le Gouvernement « Med Ghannouchi » ait crée des instances « indépendantes » pour la lutte contre la corruption et l’investigation à propos des incidents survenus en Tunisie entre le 17/12/2010 et le 14/01/2011, l’Assemblée Nationale Constituante a prévu dans son règlement interne la création de 2 commissions spéciales chargées (presque) des même dossiers (lutte contre la corruption , martyres et blessés de la révolution..), voila que le Gouvernement H Jbali crée un ministère chargé de la justice de transition…
En l’absence des textes claires et précis sur la compétence des unes et des autres, il n’est pas exclu de voir naitre des conflits de compétence entre ces différentes instances.
Encore grave, les déclarations sur un plateau TV d’un membre de la commission du défunt A Amor qui a laissé sous entendre que les dossiers remis à la dite commission ne sont pas en lieu sûrs et qu’ils risquent de disparaître surtout que des dossiers « explosifs » lui ont été remis récemment.
Encore alarmants, les déclarations émanant de la même source laissant entendre que la « liste » des corrompus est encore libre et elle continue ses pratiques comme si rien n’a changé. Pire encore, la « liste » s’est bien repositionnée dans les différents structures de l’Etat et de la Société !!
La conclusion est nette et ne fait aucun doute : On perd du temps, encore du temps.
Et la question qui se pose aujourd’hui est encore plus nette : Le pouvoir en place en est-il conscient ?
Il est plus qu’urgent, aujourd’hui, de centraliser la lutte contre la corruption entre les mains d’une seule instance qui devrait avoir un mécanisme spécial et privilégié de collaboration avec la justice afin d’entamer ce travail en profondeur de cette lutte qui sera pénible, difficile et sans danger.
Certaines personnes ont, non sans raison, déclaré que si cette lutte tarde encore à venir, c’est que le pouvoir politique en place n’a pas une idée suffisante des vrais rouages de l’Etat, contaminés par ce fléau qui empêche tant d’action de développement.
Et le Citoyen Tunisien n’est pas assez dupe pour sentir une telle carence et, surtout, une telle incapacité d’action. La preuve vient même des déclarations du membre cité plus haut qui assure que tant de témoins refusent jusqu’aujourd’hui de témoigner contre des faits et actes gravissimes de corruption par crainte de représailles des « corrompus » qui occupent encore des fautes fonctions au sein de l’Etat et profitent encore de l’absence d’astreinte.
Inquiétant encore c’est cette inertie de l’ANC qui tarde encore à lancer le vrai message qu’attendent tant des Tunisiens : « Corrompus et malfaiteurs, on va s’occuper de vous ».
Hélas ! certains craignent que l’ANC s’étant fixée cette durée de mandat d’une année et quelques poussières, elle va se lancer dans la campagne électorale plutôt que dans la lutte contre le mal qui a été la base de la révolution. N’oublions pas que le 1er slogan de Sidi Bouzid été : « bandes de voleurs, le travail est un droit »
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