Pour deux raisons :
De 1, les personnes appelées à y remédier en sont incapables.
De 2, l’approche pour y remédier est toujours une approche fausse.
Les personnes :
Deux catégories de personnes sont en principe habilitées pour
apporter ou proposer des solutions à cette situation pathologique : Les
Politiciens et les académiciens. Mais ni les uns ni les autres en sont
capables.
Pourquoi ?
Pour les politiciens, la majorité d’entre eux manque d’exercice
politique « correct » et n’ont pas le niveau académique « convenable »
pour fonder et justifier leurs propositions. Ils agissaient toujours dans un
cadre de vue très aigue et opportuniste.
Pour les académiciens, ils manquent toujours de connaissances
approfondies de la réalité du cadre partisan. Leurs connaissances des partis
politiques se limitent souvent à une connaissance théorique de ces partis à travers
médias et réseaux sociaux.
Donc il fallait une chance divine pour voir dans cette cartographie
politique tunisienne des politiciens académiciens, d’une part, et d’académiciens
politiques, d’autre part, pour espérer une réflexion adéquate et juste.
Hélas, les politiciens académiciens, d’une part, et les
académiciens politiciens, d’autre part, ont souvent quitté la scène politique tunisienne
trop tôt, souvent pour cause d’égo ou pour cause d’incompatibilité morale avec
le cadre dans lequel ils se sont trouvés.
L’approche
Certains estiment que le problème réside dans le texte
constitutionnel et il faut amender la Constitution. D’autres pensent que le mal
vient de la loi électorale qu’il faut réviser.
Mais ont-ils justifié et prouver que la situation sera meilleur si
on agit dans un sens ou dans un autre? Non. Que des spéculations.
Pourtant, les données sont là.
Nous avons eu 3 élections législatives et les problèmes sont
toujours là.
Elections 2011 :
Avant les élections, la cartographie politique apparente donnait
ces parties ou entités politiques comme potentiels gagnants : Nahdha, PDP,
La gauche (classique telle que connue) …
Mais les élections ont donné une autre cartographie politique au
parlement : Nahdha (89 élus), CPR et ARIDHA (29 et 26 élus) et c’est une
surprise générale, Takattol (19), PDP (14) et le reste.
Qui s’est demandé pourquoi et comment le paysage politique
parlementaire s’est avéré différent du paysage apparent ou attendu ?
Il fallait chercher la réponse dans plusieurs sources : loi
des partis politiques, sondage d’opinions et loi électorale.
Mais ne faut pas s’arrêter là. Regardons cette même cartographie postélectorale
2011 en fin du mandat constituant : La Nahdha est restée solide. Mais le
CPR et ARIDHA ont perdu plus de 2/3 de leurs élus ; Le PDP s’est scindé ;
et plusieurs groupes parlementaires ont disparu.
Il est évident qu’on a un problème avec les partis politiques (loi des partis) et le régime des groupes parlementaires (Règlement intérieur).
Elections 2014
Les élections 2014 ont donné lieu à une autre cartographie
politique différente de celle de la Constituante.
Nida Tounes (86 élus) qui n’existait pas en 2011. La Nahdha passée
second parti perdant une vingtaine d’élus ; Le parti Union nationale libre
avec 16 élus et front populaire (une coalition de gauche) avec 15 élus se
présentent comme une surprise. Et le reste…
En fin du mandat ARP (2014-2019), La Nahdha est passée 1er
groupe ; Nida et Front populaire se sont scindés ; l’UPL a presque
disparu ; et d’autres groupes ont disparu aussi.
Il est évident qu’on a vécu le même schéma d’évolution : apparition puis disparition.
Et ce sont toujours les mêmes sources où fallait piocher : loi électorale, loi des partis, régime des groupes et sondage d’opinions.
Elections 2019
Vous connaissez le résultat : Nahdha
reste le 1er parti; Tayyar, Chaab et coalition de la dignité comme
surprises ; Destouri horr comme force émergeante absente en 2011 et 2013
et disparition ou presque de plusieurs composantes de la cartographie 2014 dont
notamment Nida Tounes, le front Populaire et l’UPL.
Et cette cartographie 2019 commence déjà à
bouger. Faut attende la fin du mandat pour trouver éventuellement le même
résultat de 2011 et 2014.
Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’attendre le mandat 2024-2029 pour espérer voir un cadre meilleur si on n'attaque pas la thérapie par le traitement des vrais causes de la pathologie.
La source de réflexion est identique :
il faut une vision globale et concordante entre système électorale, régime des
partis, sondage d’opinions et régime des groupes parlementaires pour espérer assurer
la stabilité politique du pays.
Hélas, les uns et les autres insistent pour
rester dans une option de réflexion aigue et aveugle. Et c’est là la question :
POURQUOI ? pour cause d’ignorance ? C’est Volontaire ? Ou pour
cause d’égo ?
Si c’est volontaire, c’est une autre analyse à faire. Là, c'est APEURANT.
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